Pour la première fois cette année, les élèves de seconde générale et technologique devront effectuer un stage de deux semaines au mois de juin.
Une plateforme dédiée devrait être lancée au mois de mars avec de nombreuses offres disponibles.
De leur côté, enseignants et chefs d'établissements devraient y voir plus clair sur les modalités "d'ici à quelques semaines".

Le stage obligatoire en classe de seconde, une nouveauté encore floue ? Il y parait, à en croire certains témoignages publiés cette semaine, sur les réseaux sociaux notamment, dans la foulée du discours de politique générale du nouveau Premier ministre et ancien ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, mardi 30 janvier 2024. 

"L'école est la mère des batailles", a-t-il notamment déclaré, rappelant que "tous les élèves de seconde devront faire un stage obligatoire de deux semaines" et annonçant en parallèle "lancer les travaux" pour une généralisation du Service national universel (SNU) en 2026. Pour rappel, le gouvernement avait annoncé en juin dernier que le SNU serait intégré à partir de mars 2024 au temps scolaire, avec un stage de douze jours pour les élèves en classe de seconde qui seraient volontaires. "Je n'ai en revanche pas vu si le SNU et le stage de seconde étaient cumulatifs ou si l'un pouvait se substituer à l'autre", se demandait ainsi un internaute ce mercredi, sur le réseau social X.

"Personne ne sait très bien comment le faire"

"Réunion parents professeurs hier au lycée où l'on apprend que le stage de seconde dont personne ne sait très bien comment le faire pourra être remplacé par un stage du SNU", pouvait-on aussi lire. 

"C'est vraiment bizarre qu'on en parle que là. Ma fille en seconde sait depuis la rentrée qu'elle a un stage du 17 au 28 juin à chercher. Et il y a une loi qui est passée le 29 novembre à ce sujet. Pourquoi on en parle que maintenant ?", s'étonne la mère d'une lycéenne concernée.

De fait, en matière d'éducation, le Premier ministre s’est contenté ce mardi 30 janvier d’énumérer des chantiers évoqués par Emmanuel Macron. Mais cette prise de parole a vraisemblablement ravivé une inquiétude latente chez certains. "Fin novembre, on nous a annoncé qu'il allait falloir trouver un stage d'observation de deux semaines au mois de juin pour nos enfants. On nous annonçait aussi la publication à venir de 200.000 offres de stages. Quelqu'un saurait où ça a été publié ?", s'interroge un autre parent d'élève. "Mon frère est en seconde, il va donc avoir le stage de quinze jours. Le lycée est tellement pris au dépourvu qu'il n'a toujours pas reçu de convention", poursuit encore un internaute.

Des modalités précisées en mars

Pour l'heure, un décret publié fin novembre précise que les quelque 550.000 lycéens pourront effectuer leur stage d'observation de deux semaines dans une entreprise, une association ou un service public. Alors que ce dernier se déroulera, pour la première fois en 2024, du 17 au 28 juin prochains, de nombreuses questions restent en suspens. Parmi celles qui reviennent le plus sur la Toile, figurent celles concernant les futures personnes référentes pour encadrer ces stages, le sort des élèves sans entreprise, la rédaction d'un éventuel rapport de stage, et le cas échéant de la personne en charge de le corriger mais aussi la possibilité ou non de percevoir une subvention de stage.

Si le décret précise que "les modalités d'application" ainsi que "les catégories d'élèves pouvant être dispensés" de ce stage seront précisées par le ministère de l'Éducation nationale, ce dernier n'a pour l'heure pas communiqué à ce sujet. Contacté par TF1info, son cabinet nous précise qu'une note de service est censée apporter des précisions "dans les prochaines semaines", sans pouvoir communiquer plus en détails sur la date. 

En dépit des interrogations encore sans réponse, le ministère encourage les lycéens concernés à entreprendre d'ores et déjà des démarches pour trouver un stage, soulignant que les dates, comme les grandes lignes, sont déjà connues.

À l'occasion d'une rencontre avec les recteurs d'académie, le 25 janvier dernier, la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, avait de son côté annoncé le lancement de la plateforme "Mon stage de seconde" au mois de mars prochain. Fin novembre, le ministère s'était déjà félicité de rassembler 200.000 offres sur le site 1jeune1solution émanant d'entreprises comme la Monnaie de Paris, Thalès, Radio France, Decathlon, ou encore la Philharmonie de Paris.


Audrey LE GUELLEC

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TF1 Info